L’explosion stellaire enregistrée comme supernova SN 2006 gy illumine l’image à grand champ (à gauche) de sa galaxie hôte, NGC 1260, ainsi que la vue agrandie (cartouche en haut à droite) de la région environnant le noyau de la galaxie. Si on s’en réfère à sa distance estimée de 240 millions d’années, SN 2006gy a été plus brillante et a duré plus longtemps qu’aucune autre supernova observée avant elle. Les observations de Chandra dans le cartouche inférieur droit ont permis d’établir la brillance en X de la supernova et viennent renforcer la théorie selon laquelle SN 2006gy serait la mort cataclysmique d’une étoile plus de 100 fois plus massive que le Soleil. Dans les étoiles aussi exceptionnellement massives, les astronomes suspectent la présence d’une instabilité amenant à la production simultanée de paires de particules de matière et d’anti-matière, ce processus menant à l’explosion cosmique en oblitérant le noyau stellaire. De ce fait, contrairement à d’autres supernova d’étoiles massives, il ne subsisterait par la suite ni étoile à neutrons, ni trou noir. Eta Carinae, une étoile extrêmement massive bien connue de notre galaxie, pourrait connaître un jour le même sort que l’étoile qui a formé SN 2006 gy.