Cette impressionnante éruption du noyau de la comète 67P Churyumov-Gerasimenko est survenue le 12 août, quelques heures avant le périhélie, c'est-à-dire le point de son orbite le plus proche du Soleil. Il lui faut 6,45 années pour accomplir une révolution autour du Soleil et le périhélie se situe à environ 1,3 unités astronomiques (UA), c'est-à-dire au-delà de l'orbite de la planète Terre (1 UA).L'image austère des deux lobes du noyau de 4 kilomètres de large partagé entre la lumière du Soleil et les ténèbres a été prise par la caméra de la sonde Rosetta située à 325 kilomètres. C'est trop près pour voir la queue de la comète qui est en train de grandir, mais Rosetta reste aux premières loges pour observer le réchauffement du noyau qui va devenir de plus en plus actif dans les semaines qui viennent. Les glaces de la surface, datant de la formation du système solaire, vont se sublimer en jets de gaz et de poussière. Ce sont les mêmes types de poussières produites par le noyau de la comète périodique Switft-Tuttle, dont le dernier passage à la périhélie était en 1992 à une distance de 0,96 UE, qui sont tombés sur Terre cette semaine.