Un calme tout à fait passionnant

article original publié par Science @ Nasa
auteur : Docteur Tony Phillips
traduction de Didier Jamet
2 AVRIL 2009

Vue d\'artiste du satellite SDO qui doit s\'envoler avant la fin de l\'année 2009. Equipé avec le dernier cri technologique en matière de capteurs, il arrive à point nommé pour étudier ce minimum solaire tout à fait étrange.
Vue d'artiste du satellite SDO qui doit s'envoler avant la fin de l'année 2009. Equipé avec le dernier cri technologique en matière de capteurs, il arrive à point nommé pour étudier ce minimum solaire tout à fait étrange.

Nasa

Tous ces minima ont déclenché un débat sur la question de savoir si le minimum actuel était simplement étrange, franchement extrême, ou correspondait juste à une correction un peu sévère du « marché » après une série de maxima solaires particulièrement intenses.

« Depuis l'avènement de l'âge de l'espace, à la fin des années 1950, l'activité solaire a été à un niveau généralement élevé » fait remarquer Hataway. « 5 des 10 cycles solaires les plus intenses se sont produits au cours des 50 dernières années. Nous ne sommes simplement pas habitués à ce genre de calme profond. »

Il y a 100 ans de cela, ces calmes plats semblaient être la norme. Les minima solaires de 1901 et 1913 par exemple, ont duré encore plus longtemps que celui que nous traversons aujourd'hui. Pour simplement égaler ces minima en termes de profondeur et de longévité, il faudrait que le minimum actuel dure encore au moins un an.

« D'une certaine façon, ce calme est tout à fait passionnant» ose Pesnell. « Pour la première fois dans l'histoire, nous avons l'occasion d'observer précisément ce qu'est un minimum solaire profond. » De fait, nous disposons actuellement de toute une armada de sondes spatiales dédiées à l'observation du Soleil et qui étudie notre étoile à 24 heures sur 24,7 jours sur sept, en utilisant des technologies qui n'existaient pas il y a un siècle. C'est grâce à eux que nous nous rendons compte des caractéristiques si particulières du présent minimum.

Cependant même ces technologies modernes sont bien incapables de nous dire ce qui viendra après. Des dizaines de spécialistes de la physique du Soleil proposent actuellement des modèles qui font parfois des prédictions très différentes les uns des autres quant à la question de savoir quand ce minimum solaire cessera, et quelle sera l'intensité du prochain maximum.

Pesnell a étudié la littérature scientifique et construit un graphique montrant toute la gamme de prédictions. Cette vaste incertitude provient d'un simple fait : personne ne comprend parfaitement la physique sous-jacente au cycle des taches solaires.

Pour sa part, Pesnell pense que le nombre de tâches recommencera à augmenter sous peu, « possiblement avant la fin de l'année, » pour être suivi par un maximum solaire d'une intensité sous la moyenne en 2012 ou 2013.

Mais comme tous les autres prévisionnistes, il sait qu'il peut se tromper. Alors, le marché sera-t-il haussier ou baissier ? Mettez ciel des hommes dans vos favoris pour savoir comment tout cela évoluera.

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