Les étoiles à neutrons sont parmi les objets les plus denses de l'Univers. Elles se forment après l'explosion en supernovae d'étoiles au moins 8 fois plus massives que notre Soleil, dont elles représentent le stade ultime.
Les étoiles à neutrons ont la même masse que le Soleil, alors qu'elles sont 70 000 fois plus petites. Si on pouvait en extraire l’équivalent d’un grain de sable, il pèserait 75000 tonnes ! Cette densité extrême transforme toute matière en une purée de neutrons superfluide.
Elles émettent un puissant rayonnement radio concentré en faisceau par leur champ magnétique intense. Lorsque ce faisceau balaye la terre à la manière d’un phare, les radioastronomes peuvent le capter comme un signal très régulier, qu’on appelle pulsar.
Le premier a été détecté en 1967 par les radioastronomes de Cambridge Jocelyn Bell, alors étudiante, et son directeur de thèse Hewish
La pulsation était tellement régulière que ses découvreurs l’ont baptisé LGM 1, contraction de « Little Green Men 1 », à savoir « petits hommes verts N°1 »… En effet, avant de se rendre compte que ce signal n’était pas isolé dans l’Univers, et de comprendre qu’il s’agissait d’un phénomène naturel, les radioastronomes ont un moment pensé qu’il pouvait s’agir d’un signal radio émis par une autre civilisation.
Nous savons aujourd’hui qu’il n’en est rien, mais à l’époque, aucune théorie astrophysique ne permettait de rendre compte d’un signal pulsé aussi régulier et rapide : l’hypothèse extraterrestre n’avait rien d’incongru en première approche.