Les étoiles Wolf-Rayet sont des étoiles très chaudes (de 25 000 à 50 000 degrés), très massives (plus de vingt masses solaires), émettant de grandes quantités de rayonnements et de matière. Le spectre de l’étoile (sa signature chimique révélée par l’analyse de sa lumière) comporte des raies d’émission (des domaines étroits de longueur d’onde où l’intensité lumineuse est plus élevée qu’aux autres longueurs d’onde) caractéristiques de la matière expulsée par l’étoile.
Les étoiles Wolf-Rayet sont des étoiles massives en fin de vie. Les réactions de fusion nucléaires opérées dans ses parties internes ont produit des éléments relativement lourds (pour une étoile) comme le carbone et l’oxygène et ces éléments remontent vers la surface de l’étoile. Ces éléments sont assez opaques : ils absorbent une grande proportion de la lumière émise depuis les régions internes de l’étoile. L’énergie lumineuse ainsi absorbée est transformée de façon à accélérer la matière située dans les régions externes de l’étoile. Ce qu’on voit en observant une étoile Wolf-Rayet n’est pas l’étoile elle même, mais la matière, très brillante et très chaude qu’elle expulse. Cette perte de matière équivaut à une masse solaire en 100 000 ou 1000 000 d’années, ou une masse terrestre par an. Ces pertes de matières raccourcissent singulièrement l’espérance de vie de l’étoile. Les astrophysiciens pensent que la phase Wolf-Rayet, dans l’existence d’une étoile massive, précède immédiatement son explosion en supernova.
Les étoiles Wolf-Rayet sont très brillantes. Pourtant, comme elles sont toutes loin du Soleil, aucune d’entre elles n’est facilement visible à l’œil nu. La plus brillante d’entre elles visible dans l’hémisphère Nord (HD50896) a une magnitude apparente de 6 (limite de la perception à l’œil nu).