Une météorite est un minuscule corps céleste, une poussière dont la taille varie de celle d'un grain de sable jusqu'à quelques centimètres, qui pénètre dans l'atmosphère terrestre à très grande vitesse en se consumant et créant ainsi une traînée lumineuse, d'où le nom qui leur a été donné d'étoiles filantes.
La vitesse d'entrée dans l'atmosphère se situe en général aux environs de 60 mètres par seconde, soit plus de 200.000 km/h. Cette vitesse est liée à celle du déplacement de la Terre (30 km/s) sur son orbite autour du Soleil qui va à la rencontre de poussières elles-même en orbite à la même vitesse (les lois de Kepler étant formelles).
Ces poussières sont laissées sur leur passage par des comètes. Celles-ci sont remarquables par leur longue queue brillante quand leur orbite très elliptique les rapproche du Soleil. A ce moment, la surface de la comète est consumée par le vent solaire et laisse derrière elle (dans le sens dudit vent) des débris qui restent le long de l'orbite de la comète.
Il existe donc des sortes de nuages de poussières cométaires dans le système solaire interne, qui s'étendent très loin de l'orbite lui-même du noyau de la comète comme en témoigne la taille gigantesque de la queue de ces petits corps célestes. Quand la Terre traverse un tel nuage de débris, cela ne signifie donc pas qu'elle serait susceptible un jour de croiser l'orbite d'une comète.
A noter que les comètes ne sont pas les seuls corps célestes qui peuvent être à l'origine des météorites. Ainsi, l'astéroïde Phaéton, dont le périhélie se situe en deçà de l'orbite de Mercure, laisse sur son passage des poussières à l'origine de la pluie d'étoiles filantes des Géminides.
Le mot "météorite" désigne aussi communément le résidu ultime qui n'a pas été totalement consumé et donc arriver jusqu'à la surface terrestre. On parle aussi d'aérolithes dans les vieux livres d'astronomie du XIXème siècle.
Il s'agit là des débris les plus gros, suffisamment gros pour que leur traversée de notre atmosphère ne les brûle pas totalement. La météorite restante peut atteindre une dizaine de centimètres.
Une météorite tombe à Chicago
Ce phénomène est dangereux en soi mais reste très rare.
Des astronomes ont longtemps imaginé qu'il s'agisse de matériaux expulsés par l'activité volcanique terrestre. Hypothèse qui a été invalidée tout d'abord du fait de l'analyse de la composition des météorites (silice, magnésie, fer métallique, manganèse, nickel... que l'on ne connaît pas à l'état métallique naturel sur Terre). De plus, il a été établi qu'aucun de nos volcans n'est capable de projeter des aérolithes à la vitesse observée par les "étoiles filantes" et bolides.
Autre hypothèse, celle de Laplace qui avait supposé qu'il s'agisse de résidus envoyés par une activité volcanique lunaire. Hypothèse séduisante du point de vue de la mécanique céleste mais elle aussi invalidée par le constat que notre satellite naturel est un astre mort.
Ce sont les pluies d'étoiles filantes régulières les plus visibles, celles des Perséides vers le 10 août et des Géminides vers le 16 novembre, qui ont définitivement mis les astronomes sur la piste de la réelle origine des météorites.
En premier lieu la régularité annuelle ne pouvait que mettre sur la piste d'objets célestes du système solaire interne.